Être le parent d’un enfant atypique, c’est frustrant et épuisant
Vous l’aurez compris, un enfant atypique est un enfant qui n’arrive pas à rentrer dans le moule de la société, à s’adapter au système scolaire classique. Ces enfants sont plus sensibles que la moyenne et présentent généralement des troubles de l’apprentissage : ils souffrent de troubles « dys-« , de TDA/H, sont précoces (à haut potentiel) et/ou sont hypersensibles.
Être parent d’un enfant atypique peut être frustrant et démoralisant. On est constamment ramené par la société, l’entourage et l’école aux « problèmes » de notre enfant.
Fatigués de toujours devoir justifier ses comportements et garder la tête haute devant les censeurs de la bonne éducation, nous avons fait, mon chéri et moi, l’erreur de nous rallier à la majorité qui voyait Solal comme un « problème » , un agitateur, un inadapté. Nous lui avons reproché d’être la source de notre mal-être, nous l’accusions de faire exprès, de ne pas faire suffisamment d’efforts.
La souffrance des enfants atypiques
A la longue, nous avons constaté que nos reproches et nos exigences rendaient Solal encore plus sombre, nerveux et ses « symptômes » devenaient encore plus prégnants, plus dérangeants.
Un jour après une dispute, Solal m’a dit « je sais que je vais devenir un criminel quand je serai grand. De toutes façons, je suis un bon à rien. » Ça a m’a fait l’effet d’une claque. Comment une enfant de 7 ans peut-il avoir une estime de soi aussi basse ? Il avait l’air tellement malheureux et désespéré que j’ai senti mon cœur se briser à la fois de tristesse et d’amour pour mon enfant si intelligent et pourtant persuadé qu’il était « un bon à rien ».
Comme tous les enfants atypiques, Solal souffrait de notre incompréhension, du sentiment d’être bizarre, du rejet des autres. Il ressentait une douleur aiguë de ne pas parvenir à rentrer dans le moule, et de la culpabilité de ne pas satisfaire à nos exigences et à celles de l’école.
Alors j’ai décidé de changer mon regard sur Solal et de considérer que le problème ne venait pas de lui mais de nous qui ne voulions pas l’accepter tel qu’il était, dans son entièreté.
Parents d’enfants atypiques : tenez le coup, votre enfant en vaut la peine !
Si nous arrêtons de croire en nos enfants, il leur sera difficile de croire en eux-mêmes. Faut-il les casser pour qu’ils rentrent dans le moule que la société nous impose ? N’est-il pas préférable de les encourager, de nourrir leur créativité, d’aiguiser leur regard, pour qu’ils osent entreprendre, développer leurs talents et devenir des adultes audacieux, responsables, libres et heureux ?
Les enfants atypiques ont besoin, encore plus que les autres, de se sentir en sécurité physique et affective. Les cris, les reproches, les insultes, les jugements dévalorisants et les menaces fragilisent leur cerveau. Or, cette violence éducative ordinaire est souvent le reflet de l’impuissance et de l’épuisement des parents.
Alors comment aider nos enfants atypiques ?
Je vous expliquerai cela en vous proposant des astuces concrètes à mettre en place dans votre quotidien. Ces astuces, que j’ai moi-même mis en place avec mon fils, permettront d’apaiser votre enfant mais aussi de retrouver un quotidien plus serein. A la prochaine !